L'école publique aujourd'hui. Etat des lieux.
Je souhaite faire un état des lieux de ce que je constate autour de moi et ce qui motive mes choix.
Mes réflexions n'engagent que moi et ne sont en aucun cas une réalité objective quant à l'ensemble des écoles publiques en France.
Je fais le constat de ce que je vois, de ce que je vis, de ce qui me révolte en réaction à des valeurs et des aspirations qui me sont propres.
Mes propos sont ultra subjectifs, comme l'est ce blog. Je cherche la route qui est la mienne pour créer une école et l'inscrire dans un projet pédagogique respectueux de l’enfant. Ce blog est une tentative pour mettre en mots ce qui me révolte et ce qui m'anime. Partager avec vous pour faire évoluer mes pensées et élargir mon horizon.
Voici l'état des lieux de ce que je ressens aujourd’hui, samedi 4 février 2012:
Je ne peux plus supporter la tristesse, l'apathie, la soumission. Mes enfants vont à l'école parce que nous les obligeons à y aller. Où sont l'envie? Le plaisir? Le goût d'apprendre? Mes enfants s'éteignent de jour en jour. Leur vitalité est mise en veilleuse au nom du respect des programmes, au nom de la vie en collectivité.
Devoirs, punitions, notes, bilans, privations, crainte, moqueries ... Quel est ce lieu dans lequel ils évoluent? Comment l'école publique peut-elle s'essouffler à ce point et laisser de côté toute la richesse et la soif d'apprendre qui est au cœur de chaque enfant?
Les enseignants sont broyés par le système, par les injonctions permanentes des inspections académiques, par les programmes et les réformes qui prennent de plus en plus de place et changent tous les quatre matins. Les enfants lents, en retard, différents se retrouvent exclus de ce système et le subissent jusqu'à exploser comme des cocottes-minute.
Il faut apprendre, il faut rentabiliser les heures d'apprentissage, ingurgiter le programme, avancer, être bon, être performant.
Quelles sont toutes ces valeurs qui me font horreur? L'école comme une mini société. A la dérive.
Je ne veux plus râler contre ce système et le regarder impuissante. Je ne veux plus supporter ce qui m'est insupportable. L'école telle que je la vois n'est pas celle que je veux offrir à mes enfants. Même lorsqu'une société est décadente, l'école se doit d'être un bastion, une chambre forte. Pour élever les générations de demain.
Les valeurs consommatrices et productives de notre société ne sont pas celles que je veux trouver au sein de l'école. La loi du plus fort, la loi du meilleur.
L'école devrait être un espace protégé. Un lieu de réflexion, de solidarité, d'entraide, de discussion, d’élévation, pour les adultes comme pour les enfants.
L’école dont je rêve, j’en ai parlé ICI.