démission éducation nationale
Bonjour,
je reviens enfin sur ce blog après plusieurs mois de silence, et je reviens avec une nouvelle importante accompagnée d'un projet professionnel tout neuf!
La nouvelle importante est désormais officielle: j'ai démissionné de l'éducation nationale. Une décision importante et irrévocable, puisqu'en démissionnant de l'éducation nationale, on perd le bénéfice du concours, on ne peut donc plus faire machine arrière, mais une décision qui fait du bien, une décision qui m'ouvre de nouvelles portes!
Rien que de me le dire et me le répéter, ça me fait du bien, c'est dingue!!
Je ne suis pas faite pour l'institution scolaire. Je m'y éteins à petits feux. J'ai peu d'expérience derrière moi, mais suffisamment pour me rendre compte que ça ne me convient pas et surtout que ça ne me convient plus.
Il y a d'abord eu mon cheminement peronnel depuis le congès parental à la naissance de mon troisième enfant, il y a 4 ans. Prise de conscience de la violence éducative ordinaire, remise en question, lectures, partages d'expériences... Nous avons avec mon mari descolarisé nos enfants qui étaient en souffrance à l'école, j'ai découvert cette année-là un réseau de gens passionnants, j'ai appris à changer mon point de vue sur les apprentissages en découvrant notamment les apprentissages auto-gérés... Bref, beaucoup de bouleversements en peu de temps.
Aujourd'hui, je ne peux plus revenir au temps d'avant. Je ne peux plus retourner dans une classe et être en tant qu'enseignante de l'éducation nationale représentante de valeurs auxquelles je ne crois plus.
Je ne peux plus noter, juger, récompenser, sanctionner, et autres joyeuseries, je n'y arrive plus, je ne veux plus. Je ne peux plus accueillir les pleurs et les craintes de certains enfants qui se sentent malheureux à l'école et qui apprennent à faire avec cette douleur là. Je ne peux plus leur dire, mais non, ça ira, l'école c'est super, c'est bon pour tous les enfants. Je ne peux plus. Je n'y crois plus.
Et je n'ai ni la force ni l'envie de faire autrement dans un système qui majoritairement ne me correspond pas. Je n'ai pas l'âme d'une militante.
J'attendais, pour voir. J'attendais d'être sûre.
J'avais repris au mois d'avril dans des conditions difficiles qui m'ont conduite à un arrêt maladie. J'attendais encore pour voir. J'attendais d'être sûre. J'attendais la rentrée de septembre pour voir comment ce serait dans de nouvelles circonstances. Aujourd'hui, je ne peux plus me leurrer: à situation idéale pour moi (temps partiel, près de chez moi, équipes éducatives soutenantes et ouvertes, élèves petits ... ) je ne suis toujours pas à ma place.
Je ne suis pas à ma place et je n'y serai jamais. C'est un fait, je n'aime pas l'école. Et je ne veux plus y être.
Voilà. Ca c'est fait :)
Maintenant quels projets?
J'aime accompagner les enfants, grandir à leur côté, mais j'ai besoin d'être indépendante. J'ai des tas d'envies qui se bousculent mais je veux aussi du temps pour élever mes propres enfants et du temps pour écrire et jouer de la musique. Là, ça fait un sacré écrémage dans le choix. Alors j'ai décidé de suivre la formation pour devenir assistante maternelle. D'ici quelques semaines, je pourrai accueillir des enfants à mon domicile, et pourquoi pas, à moyen terme, élargir l'accueil à des enfants entre 2 et 6 ans... pour retourner par un moyen ou par un autre, à mon idée de création d'école, peut-être... Une autre école, une école qui me correspond, et qui s'adresserait à des enfants de maternelle. Inventer une transition en douceur, qui respecterait les rythmes des petits, avant l'âge de l'instruction obligatoire...
A côté de ce métier-là, rémunéré, j'ai besoin de retrouver le temps d'écrire et de chanter (depuis la rentrée de septembre, je n'ai plus écrit une ligne)...
Voilà pour les projets professionnels.
Au niveau de ce blog, j'ai envie de partager ici mes découvertes sur l'éducation, l'instruction, les livres pour enfants, les écrits pour cheminer en tant que parents, les personnes qui comptent et qui me font avancer ... et d'autres idées encore qui bouillonnent et qui fourmillent.
Quel bonheur de se sentir vivant, quel bonheur de sentir que l'on avance, par un chemin ou par un autre. J'aime cet élan, ce nouveau souffle, lorsque je prends des décisions, lorsque je change de route, que j'en essaye de nouvelles et que j'en découvre d'autres encore, inconnues jusqu'alors...
Merci de me suivre, et à bientôt pour de nouvelles aventures. :)
allez zou, j'enlève les p'tites roues, en avant ! ;)
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